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SUBLIME MACHINE

J’ai toujours travaillé sur le corps humain, soit par le biais de la photo soit en réalisant des performances.
Depuis quelques temps, je voulais célébrer cette « SUBLIME MACHINE ». Et qui mieux que Léonard de Vinci pouvait m’inspirer ? Sa recherche, même si scientifique, sublime la perfection du corps humain !
Donc j’ai présenté mon projet à Alessandro Vezzosi, directeur du musée de Léonard dans la ville de Vinci en Italie, qui m’a fourni la reproduction des dessins du Maître
Comme photographe, j’ai très souvent utilisé des modèles et presque tout le temps mon regard est allé sur le corps (imparfait, mais divin à la fois), comme vous pouvez voir sur mon site.
Je photographie mon modèle dans la même posture de celui de Léonard et je le superpose à ce dernier. Je fais ensuite une synthèse à l’aide de quelques traits que je superpose aux deux modèles, comme un troisième modèle, ma synthèse.

Pascale Nougier récite :

L’homme Machine, jailli d’un esprit de génie au XVe siècle, est revisité 500 ans plus tard par Marco Baldini, artiste plasticien et photographe . Outre la Toscane et une vision des arts indissociable des sciences et des techniques, ils partagent la même fascination pour le corps humain, cette Sublime Machine.

Deux modernités se rejoignent dans cette création, synthèse tout autant que paradoxe d’un corps immuable et mortel, figé dans une image qui exprime le mouvement.
A partir des dessins anatomiques de Léonard de Vinci, Marco Baldini photographie des corps de femmes, dans la même posture. Superposition des supports et des modèles, la performance physique est sublimée par une exploration intime et extime de ses possibles.

Caressées de quelques traits, les formes s’offrent avec légèreté au pinceau de l’artiste, faisant naître de ces jeux de transparence, une troisième image. Naissance évidente, impudique, dérangeante, elle exprime tout à la fois la dualité et la complémentarité de notre humanité à travers la Sublime Machine.