théorie des odeurs
Pour ne pas décevoir les attentes de ceux qui pensaient que ce début de siècle et millénaire serait marqué par de grandes innovations artistiques, j écris pour proposer quelque chose de profondément novateur.
Mon projet est né d’une réflexion que j’appelle « théorie des odeurs ».
Ma théorie suit une ligne assez simple. Mais n’est-il pas vrai que bien des innovations marquantes sont venues d’idées simples ?
D’ailleurs, peut-être d’autres ont-ils ressenti le manque auquel je veux remédier.
J ai imaginé d’odoriser, de parfumer les manifestations artistiques, qu’elles soient musicales, plastiques, théâtrales.
De l’odeur des bois à celle de la mer, de l’odeur de la jeune fille à celle du stupre.
Et ceci peut s’imaginer aussi bien dans un théâtre que dans les tunnels et couloirs du métro.
Si je parle de « théorie » des odeurs, c’est parce que la réalisation artistique n’est qu’une facette de ma réflexion. En résumé, l’être humain pendant l’histoire de son évolution a cessé d’utiliser certaines de ses facultés au nombre desquelles l’odorat. Ce faisant, il s’est créé en lui un manque sensitif, que l’art révèle par défaut en ne sollicitant que les perceptions visuelles ou auditives. L’utilisation de l’odorat dans la recherche artistique en permettrait de plus l’étude sociologique et pourquoi pas philosophique.
Pour en revenir au projet artistique, j’imagine des concerts accompagnés de symphonies d’odeurs. Je vois des opéras, des pièces de théâtre, des séances de cinéma au cours desquels le public pourrait percevoir les odeurs suggérées par l’action. Mené à son terme, le processus donnerait une œuvre abstraite autonome, une composition odorante.
Je considère cette innovation comme révolutionnaire dans le cadre artistique. La réalisation, si elle n'est pas évidente, n’en reste pas moins possible, et les résultats en seront éclatants. Peut-être pas si loin d’ailleurs de ce que l’on peut imaginer vraiment, je pense que les nouvelles sensations éprouvées par l’être immergé dans un univers d’odeurs seront les résultats les plus intéressants de ce projet.
Mes réflexions sur ce sujet, auquel je pense depuis longtemps, m’autorisent à situer ce projet novateur au niveau des étapes les plus importantes de l’histoire de l’art.
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Développement de "la théorie" sur les odeurs, théorie philosophique, sociologique et politique pour une société nouvelle (utopique ?), dans laquelle les facultés de l’odorat sont récupérées, et où toutes les relations humaines se fondent sur l’olfactif.
Tout reconnaître par les odeurs : l’odeur de mensonge, l’odeur de vérité… une société dans laquelle tout est essence … c’est l’être et non le paraître … jusqu’à une société sans argent …
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Début de la rédaction d'un roman dans lequel les personnages vivent selon la mise en pratique de cette théorie.
les droits d'auteur du présent projet appartiennent à marco baldini