installations - vinavil
Vinavil est le titre générique d'une série de travaux produits en 1975. Aujourd’hui après trente ans je pense utiliser ce procédé pour créer des installations, des architectures vivables. En 1975 j'ai inventé Vinavil dans l'optique d'éliminer le support (en peinture) et donc d'avoir une sorte de peinture seulement suspendue dans l'espace. Vinavil est une matière colle résine liquide étalée sur une feuille d'acétate. En séchant, cette matière forme un film qui, détaché de l'acétate, est prêt pour être exposé. D'habitude dans le vinavil sont inclus des fils, soit pour l'esthétique de la pièce, soit pour être suspendu. Pour les installations, j'imagine de produire une série de modules qui dans ce cas seront de 36 x 24 cm proportionnels au photogramme. Ces modules seront unis entre eux pour former des diaphragmes. Ces diaphragmes seront suspendus au plafond selon un plan prévu dans le projet. Une série de 5 diaphragmes délimitera les espaces de l'architecture. Les diaphragmes disposés selon un plan de forme de « L » se multiplient, se croisent pour former 1'espace, le parcours et le labyrinthe. Chaque diaphragme de la série de 5 est formé par trois files de module d'environ 75cm de hauteur. Les diaphragmes sont suspendus à des hauteurs différentes (gradins). Les premiers 25cm du sol, les deuxièmes plus haut de un module, ainsi de suite. Les fils relatifs sont accrochés au plafond et ils arrivent jusqu'au sol. C'est pour cela que les plus haut auront les fils qui dépassent en bas. Et les plus bas auront les fils plus long en haut. L'ensemble des 5 diaphragmes présentera une superposition majeure de modules. Et ils se décalent vers le bas et vers le haut comme pour former une structure en diagonale de sections rhomboïdale mais uniformisée dans une section rectangulaire par les fils. Les modules sont presque transparents et la superposition des transparences avec les cinq diaphragmes formera un jeu de transparence très importante. Un jeu de lumière augmentera cet effet avec des zones de lumière intense et des ombres. Selon des intervalles prédéterminés sont prévues des projections de photos qui auront comme écran les différents modules. Ou alors des photos imprimées sur des modules avec un procédé au bromure d'argent. Les modules objet d'impression auront une certaine transparence comme une diapositive. On a formé de cette manière l'espace de l'architecture avec un jeu de diaphragme, de transparence, d'ombre et de lumière Le tout sera vivable avec l'intégration des éléments sonores. Des sons naturels (organiques) qui proviennent de certains lieux comme les forêts, le bruit du vent, le bruissement des feuilles ou encore les bruits de la mer ou des gémissements. De même sera pour les odeurs. Forêts, mousse, mer, montagne, ou d’autres éléments naturels. Les éléments suspendus seront mobiles par l’effet d’une légère ventilation. La vue, l'ouie et l'odorat seront satisfaits.